Biennale de Venise 2019

Un merveilleux week-end prolongé à Venise avec des amis pour visiter la Biennale édition 2019 et profiter de la ville.

Giardini

Suisse
J'ai adoré la perfo «Moving Backwards» des chorégraphes Pauline Boudry et Renate Lorenz, brillant, drôle, queer et branché, avec un usage de la vidéo et de l'espace très pertinents. Pour la première fois, eu énormément de plaisir au pavillon national, 23 minutes de bonheur.

Les autres pavillons nationaux

Ceux que j'ai aimés :

Belgique
Installation trop, trop bien des artistes Jos de Gruyter et Harald Thys, j'ai adoré leur univers drôle, inquiétant et vachement bien foutu. Un peu d'humour absurde et grinçant qui fait du bien au milieu de toutes ces oeuvres à messages bien moralisateurs sans finesse qu'on nous a fourgués dans cette éditons 2019.

Brésil
Touchée par le travail vidéo de Bárbara Wagner et Benjamin de Burca, pied de nez queer au règne de Bolsonaro.

France
Installation sympa de Laure Prouvost, mais sa vidéo est longue, brouillonne et ennuyeuse.

Intéressant de visiter le pavillon russe très poutinien juste après celui de la Suisse. Tellement différent que s'en est comique. Touchée par le pavillon vénézuélien à l'abandon, métaphore de ce pays en proie à tant de difficultés. Sinon, beaucoup de vidéos et d'oeuvres pas vraiment excitantes. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Pologne m'ont bien plus aussi.

Pavillon international
Le niveau était meilleur qu'aux pavillons nationaux, ai été impressionnée par le robot des artistes chinois Sun Yuan and Peng Yu, leur autre oeuvre à l'Arsenal est aussi incroyable!

L'Arsenal
Le commissaire, Ralph Rugoff, a repris les même artistes qu'au pavillon international des Giardini.
Après les déceptions des pavillons chinois et italiens et d'autres pays dont on taira le nom, ça a été un soulagement de découvrir une série de travaux passionnants, avec une mise en place des oeuvres aboutie et soignée, comme Jimmie Durham, Arthur Jafa, Tarek Atoui, Christop Büchel, Andra Ursuţa, ...
Seuls le Luxembourg et le Pérou - pays qui a osé la peinture - sortent du lot.

Off

Pas eu le temps voir l'installation du pavillon lituanien le samedi avec la perfo, mais beaucoup apprécié la découvrir, quasiment seuls, dans ce magnifique espace abandonné, l'ambiance qui s'en dégageait, poétique et surannée, m'a beaucoup touchée.

Pu voir aussi l'exposition de Luc Tuymans au Palazzo Grassi avant de partir, très beau, à visiter avec les textes explicatifs qui apportent beaucoup à l'intérêt des oeuvres exposées.

Le bilan de cette édition 2019, les pavillons nationaux sont très souvent médiocres et, pour certains, gênants à force d'être décalés ou pas au niveau. Beaucoup de vidéos, d'installations, peu de peinture.

Mais le plaisir d'être dans cette ville magnifique, d'avoir découvert un nouveau quartier, des restos et bar sympas, fait qu'on y retournera avec plaisir à la prochaine édition!

Acqua alta

Comme à notre dernier séjour, eu la chance d'être à Venise pendant un épisode d'acqua alta, quand la marée monte si haut qu'elle envahit la ville en fin de journée, magique!